L’appui du PACOFIDE toujours apprécié par les producteurs de cajou
De nouveaux producteurs d’anacardes adhèrent au Projet d’Appui à la Compétitivité des Filières Agricoles et de la Diversification des Exportations (PACOFIDE). Les réticences au départ liées au refus de voir leurs plantations bénéficier des opérations de réhabilitation ont diminué. En témoigne des bénéficiaires rencontrés qui se réjouissent des tâches qu’accomplissent les brigadiers, encore appelés Prestataires de Services Privés (PSP), dans leurs plantations. Ces mêmes bénéficiaires qui craignaient les effets immédiats de la réhabilitation sur leurs plantations !
De Dassa à Glazoué, en passant par Savalou, Bantè, Bassila, Copargo, Djougou, Parakou, Tchaourou, Ouessè et Savè, c’est l’enthousiasme général chez les producteurs. Les brigadiers aussi s’affairent pour finir de réaliser les tâches liées à la réhabilitation des anciennes plantations d’anacardiers, comptant pour l’année 2024.
La réhabilitation des anciennes plantations.
La réhabilitation est une opération à quatre principales grandes tâches à savoir : l’éclaircie, l’élagage, le débardage et le désherbage. Elle permet d’améliorer le rendement de l’anacardier.
En effet, par le passé, pour empêcher ou limiter la désertification, les anciens faisaient la mise en terre des plants sans respecter les normes des plantations en vue d’un bon rendement en matière de productivité. Pour eux, disposer de beaucoup d’arbres de cajou était synonyme de beaucoup de fruits ou d’amendes ou d’une récolte abondante. Malheureusement, c’est le contraire qui s’est observé jusque-là. Quand les plantations sont âgées (10 à 25 ans), elles deviennent touffues, empêchant la pénétration des rayons solaires et l’aération, ceci entraînant une faible récolte. Au lieu d’une production avoisinant les 700 kg à l’hectare, les récoltes donnaient plutôt entre 200 et 300 kg. L’avènement du PACOFIDE en 2021 permet aujourd’hui de corriger les nombreuses contraintes liées à la productivité de l’anacardier. L’anacarde étant retenu comme l’une des filières phares du Gouvernement, il est proposé aux producteurs qui le souhaitent des pratiques idoines afin de booster leurs productions. Chaque année donc, de nouveaux producteurs adhèrent au Projet suite à ce qu’ils ont observé, lors de la récolte précédente, chez les premiers ou leurs devanciers qui ont accepté la réhabilitation.
Les Prestataires de Services Privés (PSP).
Les Prestataires de services privés, encore appelés brigades, sont des gens formés et parfois équipés par le PACOFIDE. Ils ont la charge de procéder à la réhabilitation des anciennes plantations d’anacardiers, en les mettant aux normes. Ils sont un certain nombre (environ 228) avec qui le PACOFIDE signe des conventions pour apporter son appui aux producteurs. Ils sont payés par le PACOFIDE, mais travaillent sous la supervision des Cellules communales de l’Agence Territoriale du Développement Agricole (ATDA) pôle 4. La commune de Dassa compte 14 brigades, et celles de Savalou 21, de Bantè 18, de Bassila 09, de Copargo 07, de Djougou 11, de Parakou 08, de Tchaourou 12, de Ouessè 09, de Savè 12 et de Glazoué 17.
Le PACOFIDE est un projet initié par le Gouvernement avec le financement de la Banque Mondiale. Il a pour objectif l'amélioration de la compétitivité et l'accès au marché d'exportation pour des chaînes de valeur ciblées telles que l’anacarde, l’ananas et d'autres produits horticoles.
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